Depuis une quinzaine d’années, d’abord comme interprète puis en tant que chorégraphe, Claire Durand-Drouhin se glisse patiemment dans des mondes fermés, prisons ou centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie. Elle y mène des ateliers réguliers auprès de patients, dont certains participent à sa création Vie de Famille. Déplacer le regard, déplacer les corps. Sortir les corps de l’hôpital, les amener sur scène, provoquer des corps à corps avec les danseurs professionnels ou transposer leur poétique dans le corps des danseurs professionnels, autant d’axes qui fondent sa démarche chorégraphique.
« Finalement cette recherche est celle d’une danse brute. J’ai compris avoir besoin à la fois de l’artiste brut et du danseur professionnel comme point de départ pour créer des formes qui m’interpellent. Je ne peux partir uniquement de l’un ou de l’autre. Mais la matière qui en découle est bien influencée par les deux, porteurs, tout autant et l’un comme l’autre, de spectaculaire et de modeste. »
À partir de 2012, elle étend son regard à la réalisation de films documentaires (en partenariat avec Pyramide Production, France 3 et Planète justice) dont elle est également protagoniste.
Depuis 2019, elle compose « Le Ballet Brut » mêlant des interprètes virtuoses de la danse et du cirque et des danseurs autodidactes en situation de handicap.